« J'invite tous nos concitoyens à utiliser StopCovid pour se protéger, et protéger ses proches et les autres », a exhorté ce 28 mai Édouard Philippe, en présentant le plan d'actions pour la phase 2 du déconfinement, qui s'ouvre ce 2 juin. « StopCovid n'est pas l'arme magique contre l'épidémie, mais elle est un instrument complémentaire pour lutter contre l'épidémie, et ceci de manière encore plus efficace demain », a déclaré le Premier ministre. …/… « Il nous faut contrôler par tous les moyens les résurgences de l'épidémie par une identification des personnes contaminées » , a insisté le ministre de la santé, Olivier Véran, estimant que, « l'épidémie n'étant pas terminée », « le numérique peut nous aider encore davantage pour dépister précocement » les malades. « Il s'agit d'un projet français » , a encore souligné Cédric O. Car contrairement à d'autres pays, le gouvernement a choisi de ne pas passer par les solutions de Google et Apple, et a sollicité des chercheurs d'Inria, l'institut français de recherche en informatique. Un argument qui a notamment fait mouche auprès du patron des sénateurs LR Bruno Retailleau, qui entend « donner une chance à une application française, au nom de la souveraineté numérique, face aux sirènes des GAFAM » américains. Des parlementaires divisés À l'inverse, son homologue à l'Assemblée Damien Abad a dénoncé « une application mort-née, qui arrive trop tard et un pas de plus même prudent » vers une société « orwellienne ». …/… De telles divisions parcourent la société. Selon un sondage réalisé par le cabinet de conseil Carvea et Opinea, auprès de 1 004 personnes, 45 % des Français sont plutôt défavorables à la mise en place d'une application numérique, craignant la perte de l'intimité et de la vie privée ou la divulgation des données personnelles. Par ailleurs, d'autres outils alternatifs fleurissent. Comme l'application gratuite Mon geste en + de l'Institut français de l'Expérience patient (IFEP), qui permet à l'utilisateur de consigner dans un carnet numérique les contacts qu'il a fréquentés.
C’est officiel, StopCovid sera disponible dès le 2 juin sur Android et iOS. Néanmoins, une étude réalisée par CARVEA Consulting et OPINEA révèle que plus de la moitié des Français ne comptent pas l’utiliser. Mais pourquoi sont-ils si frileux ?
Hier (27 mai 2020), le Premier ministre Édouard Philippe confirmait le lancement officiel de StopCovid le 2 juin. L’application de traçage fait donc partie intégrante de la phase 2 du déconfinement. Pourtant, les Français ne semblent pas prêts à l’adopter.
Selon une étude réalisée par CARVEA Consulting et OPINEA du 30 avril au 4 mai 2020 (échantillon de 1004 participants âgés de 15 à 75 ans représentatif de la population française), 45 % des Français n’approuvent pas le dispositif de traçage. Pire, 23 % le rejettent totalement. Intimité et efficacité : l’équation complexe
Parmi les principaux freins à l’adoption de StopCovid on trouve la perte de l’intimité et de la vie privée chez 57 % des sondés. Ce chiffre grimpe même à 70 % chez les plus jeunes. Cédric O. a beau expliquer que la pédagogie rassurera les citoyens, le sondage ne confirme pas ces dires. En effet, si l’on explique qu’un traçage numérique pourrait sauver plusieurs dizaines de milliers de vies et plusieurs centaines de milliers d’emplois, 16 % de la population préfère quand même protéger son intimité et sa vie privée. C’est dire si la défiance est grande.
La question de l’efficacité de l’application est aussi très largement remise en question. StopCovid pourra être installée « sur la base du volontariat » rappelait Nicole Belloubet lors du vote à l’Assemblée nationale. Et d’ajouter que les données seraient utilisées de manière temporaire, comme l’avait demandé la CNIL avant de donner son feu vert. À ce sujet, Mounir Mahjoubi, député LREM et ex-secrétaire d’État au Numérique, déclarait : Le logiciel de la cantine de votre commune stocke plus d’informations personnelles que cette application. Par ailleurs, le sondage révèle que 49 % des Français considèrent qu’une solution comme StopCovid devrait être imposée à la population. C’est à n’y rien comprendre. D’un côté, les citoyens se méfient du dispositif, de l’autre ils veulent qu’elle soit obligatoire. Cette question relève d’un « dilemme orwellien » résumait Damien Abad, député LR, au moment des débats au Parlement. « En réalité, ces applications ne fonctionnent que dans les pays (…) où elles sont obligatoires. Donc soit elles sont inutiles, soit elles sont liberticides ». Les expériences à l’étranger révèlent que les dispositifs comparables à StopCovid n’ont pas forcément aidé dans la lutte contre le coronavirus. « En Islande, l’application déployée très tôt a été téléchargée par 40 % de la population (…), mais les autorités avouent qu’elle a eu un rôle négligeable dans la lutte contre le Covid-19 » explique Stéphane Peu (Gauche démocratique et républicaine) à nos confrères du média Les Jours. À Singapour, pays pris pour exemple à ce sujet, le gouvernement a abandonné son application optionnelle et « rendu la version 2 obligatoire et bien plus intrusive ». Pour l’heure, il est donc difficile de se projeter sur l’avenir de StopCovid. En réalité, ce sont les Français qui décideront de son dessein. S’ils l’adoptent en plus des gestes barrières et du dépistage, alors son efficacité pourrait être prouvée. Dans le cas contraire, elle pourrait bien connaître le même sort que ses homologues étrangères.
Ce mercredi 27 mai, la création de l'application StopCovid a été votée et approuvée à l’Assemblée nationale. Cette application, avalisée par la CNIL, sera disponible dans les App Store et Google Play Store mardi 2 juin.
Bien que les Français soient réticents à l'idée de la surveillance par des outils numériques d'après une étude réalisée par CARVEA Consulting et OPINEA, le gouvernement a malgré tout décidé d’approuver le déploiement de l’application StopCovid.
Cette application se veut respectueuse des libertés individuelles d’après la CNIL. Un avis jugé peu efficace par la plupart des experts. Cependant, le fait d'être basé sur le volontariat implique qu'elle ne serait pas représentative de la population, les données récupérées seront donc difficilement exploitables, de plus l’application exclut les personnes les plus fragiles qui n'ont pas de smartphone.
Bien que son lancement ait été approuvé, une application digitale ne sert à rien si elle n’est pas utilisée correctement par la population. CARVEA Consulting et OPINEA ont justement interrogé les Français pour connaître leurs intentions. Il s'avère que 45% des Français n’approuvent pas une telle solution et même 27% la rejettent totalement. Les craintes sont nombreuses : la perte de l'intimité et de la vie privée arrive en tête du classement avec 57% et même 70% parmi les plus jeunes.
Si l’on explique qu'un traçage digital pourrait sauver plusieurs dizaines de milliers de vies et plusieurs centaines des milliers d'emplois, nous retrouvons d'une part 16% de la population qui préfère toujours protéger sa vie privée et son intimité en sacrifiant des vies et des emplois, 35% qui déclarent qu'une telle solution nécessite un consentement préalable quitte à sacrifier des vies et des emplois. Et 49% des Français qui considèrent que cette solution devrait être imposée à la population.
Le lancement de l’application STOP-Covid qui doit être débattu au Sénat, crée une situation exceptionnelle d’urgence avec des enjeux humains et économiques extrêmes. Elle oblige chacun d’entre nous à se prononcer sur l’acceptabilité sociale d’une surveillance via des outils numériques.
ette application respectueuse des libertés individuelles, la CNIL ayant rendu un avis favorable, est jugée peu efficace par la plupart des experts. Le fait d’être basé sur le volontariat implique qu’elle n’est pas représentative de la population et exclut les personnes les plus fragiles qui n’ont pas de smartphone.
Si les épidémiologistes et les médecins sont plutôt favorables, la Ligue des droits de l’homme rejette son utilisation. Et les experts en Sécurité mettent en garde sur les risques importants de dérapage possible de types fausse alerte, fichage et beaucoup pense que les « libertés sont inutilement sacrifiées ».
Aussi performante soit-elle, une application digitale ne sert à rien si les personnes concernées n’y adhèrent pas, voir la rejettent. Pour cette raison CARVEA Consulting et OPINEA ont interrogé les Français pour connaître leurs intentions.
Il s’avère que le pays est encore une fois divisé. En effet 45% de nos compatriotes ont une posture négative vis à vis d’une telle solution et même 27% la rejette totalement, peu importe leur profil sociodémographique. Que dire des Chinois ou des Coréens du Sud à qui personne n’a posé de question pour l’adopter?
La maîtrise de la propagation du virus, via une application mobile qui retrace les mouvements des individus, apparaîtrait désormais comme une solution salutaire pour notre pays où le coût humain, social et économique du confinement devient difficilement supportable. Toutefois une solution digitale, aussi performante soit-elle, ne sert à rien si les personnes concernées n'y adhèrent pas, voire la rejettent.
Les cabinets CARVEA Consulting et OPINEA ont interrogé les Français du 30 avril au 4 mai 2020 pour connaître leurs avis. Il s'avère que le pays est encore une fois divisé. En effet, 45% des Français ont une posture négative vis à vis d'une telle solution et même 27% la rejettent totalement, peu importe leur profil sociodémographique.
Les craintes sont nombreuses : la perte de l'intimité et de la vie privée arrive en tête du classement avec 57% et même 70% parmi les plus jeunes.
Par contre, en expliquant qu'un traçage digital pourrait sauver plusieurs dizaines de milliers de vies et plusieurs centaines des milliers d'emplois ; Il en ressort que 16% des personnes interrogées préfèrent toujours protéger leur vie privée et leur intimité en sacrifiant les vies et les emplois. 35% déclarent qu'une telle solution nécessite un consentement préalable quitte à sacrifier des vies et des emplois. Et d'autre part, 49% des français considèrent qu'une telle solution devrait être imposée sans discussion ni consentement afin de sauver un maximum de vies et d'épargner des emplois.
Un coup de gueule et l’expression d’un étonnement cette semaine. D’abord manifester mon ras-le-bol d’assister aux leçons de sociologie assénées à longueur de médias, affirmant que le français est un indiscipliné notoire incapable d’épouser les vertueux modèles chinois où le port du masque est institutionnalisé. Dans la forme, ce n’est pas tellement faux, c’est le revers de la démocratie, on adopte l’attitude que l’on souhaite puisque l’on ne craint pas de terminer en prison pour rébellion vestimentaire. Dans le fond, c’est d’une hypocrisie crasse : en temps normal, si les Chinois portent le masque, ce n’est pas tant pour épargner leur voisin d’un quelconque virus, c’est surtout pour ne pas suffoquer, victimes de la pollution industrielle que leur régime est incapable d’endiguer.
Mon étonnement à la lecture d’une étude réalisée par Carvea consulting et Opinea. Dans la perspective de la mise en œuvre de l’appli Stop Covid, l’organisme a sondé les Français pour déterminer leur degré d’ouverture à cette technologie permettant de savoir si l’on a été en contact avec une personne contaminée. L’idée, c’est de sauver des vies et préserver des emplois. « 45 % de nos compatriotes, livre le compte-rendu, ont une posture négative vis-à-vis d’une telle solution et 27 % la rejettent totalement ». Donc quand il s’agit d’être tracé sur les réseaux pour que nous soit vendu du gel douche ou un voyage, ça ne pose pas de problème, mais s’agissant de sauver des vies, ce serait plus délicat ? Étrange.
1 français sur 6 (16%) préfère sa liberté à l’intérêt collectif pour sauver des vies et 1 français sur 2 (49%) pense qu’une solution de Traçage Numérique devrait être imposée.
La maîtrise de la propagation du virus, via une application mobile qui retrace les mouvements des individus, apparaît comme une solution salutaire pour notre pays où le coût humain, social et économique du confinement devient difficilement supportable. Cependant une solution digitale, aussi performante soit-elle, ne sert à rien si les personnes concernées n’y adhèrent pas, voire la rejettent. Pour cette raison CARVEA Consulting et OPINEA ont interrogé les Français pour connaître leurs intentions. Il s’avère que le pays est encore une fois divisé. En effet 45% de nos compatriotes ont une posture négative vis à vis d’une telle solution et même 27% la rejettent totalement, peu importe leur profil sociodémographique. Que dire des Chinois ou des Coréens du Sud à qui personne n’a posé de question pour l’adopter… ?
Les craintes sont nombreuses : la perte de l’intimité et de la vie privée arrive en tête du classement avec 57% et même 70% parmi les plus jeunes. Mais sont-ils conscients du coût que la protection de cette intimité et de la vie privé représente ? A priori oui. En expliquant qu’un traçage digital pourrait sauver plusieurs dizaines de milliers de vies et plusieurs centaines des milliers d’emplois, nous retrouvons d’une part : 16% de nos compatriotes qui préfèrent toujours protéger leur vie privée et leur intimité en sacrifiant les vies et les emplois ; 35% qui déclarent qu’une telle solution nécessite un consentement préalable quitte à sacrifier des vies et des emplois.
Et d’autre part 49% des français considèrent qu’une telle solution devrait être imposée sans discussion ni consentement afin de sauver un maximum de vies et d’épargner des emplois.
C’est la question débattue en ce moment, la France est-elle capable de mettre en place un système de « traçage numérique » efficace pour une stratégie de sortie du confinement. Sommes-nous prêts à sacrifier des vies pour préserver notre vie privée ou à l’inverse notre intérêt individuel passe il avant l’intérêt communautaire ?
Par Jean-Luc KOCH, Président de CARVEA Consulting
Exemple asiatique
Les pays asiatiques ont prouvé que le traçage numérique de la population, via la géolocalisation des téléphones mobiles, permet de diminuer voire d’endiguer la propagation du virus et de réduire, par voie de conséquence, le nombre de morts. En France, La CNIL qui est le gendarme du numérique, exige que le traitement de données soit « anonymisé », d’une « durée limitée », et « optionnelle » reposant sur « le consentement libre et éclairé » des utilisateurs. Autrement dit, le traçage numérique serait autorisé, dès lors qu’il respecte les règles de libertés individuelles si chères aux citoyens sans exclure les délaissés du numérique. Dans une Tribune parue le 20 mars dans le Financial Times intitulée ‘’Le monde après le Corona Virus’’ l’historien israélien Yuval Noah Hariri déclarait : « Des décisions qui, en temps normal prendraient des années de discussion sont actées aujourd’hui en quelques heures. Des technologies immatures, et même dangereuses sont utilisées, car les risques de ne plus rien faire sont plus grands »
Quel choix technologique ?
Pendant que l’Asie agit, les démocraties tâtonnent pour rechercher un consensus politique. En effet, pour déroger à la loi et passer outre le consentement des personnes concernées, Il faut légiférer, justifier de l’usage dûment proportionné de ce système de traçage numérique. Résultat, nos démocraties légifèrent, arbitrent et décident quand il est trop tard ! Face à l’intérêt général de santé d’une telle crise sanitaire et du nombre de vies à sauver, la liberté individuelle semble souveraine.
« Quels sont les éléments disruptifs de mon secteur, pourquoi demain, je risque de disparaître si je n’agis pas aujourd’hui, voilà la bonne question à se poser en amont de tout diagnostic”, estime Jean-Luc Koch, président de Carvea Consulting. En s’inspirant de grands disrupteurs comme Uber, Airbnb ou encore Tesla, on mène une réflexion qui va plus loin que la simple évolution de son process d’entreprise ou de sa relation client. On pose la problématique de l’évolution globale de la culture et de la stratégie de son entreprise ». Selon lui, les grands disrupters ont notamment en commun d’avoir complètement réinventé l’expérience client. « À chaque fois, ils se sont demandé, « si je me mets à la place de mon client, si j’oublie le modèle traditionnel, de quel nouveau service aimerais-je profiter ? ».
La quintessence d’une entreprise repose sur les hommes, la culture et le change management, tous les consultants s’accordent pour le dire et la mise en place d’une stratégie de transformation par le digital n’est pas sans bouleverser les esprits et sans rencontrer des réticences, voire de fortes oppositions. « Impliquer et embarquer les collaborateurs est une condition sine qua non, déclare Jean-Luc Koch. Tout comme réfléchir à la manière dont on attirera demain les talents du digital qui feront bouger l’entreprise ». Celle-ci doit par ailleurs s’attacher à définir le niveau de maturité digitale de ses collaborateurs et de ses clients. « Ces derniers sont-ils prêts à adopter une nouvelle expérience numérique et à changer leurs modes de consommation pour utiliser les nouveaux services ?», interroge Jean-Luc Koch.
La souveraineté numérique est aussi importante que l’armée pour 78% des Français sondés fin 2019 par Carvea Consulting, explique son directeur Jean-Luc Koch : « Notre étude nous a amené à nous demander qu’est-ce que la souveraineté ? On la confond souvent avec le fait que les données soient stockées en France, ce qui est un vrai besoin. On la confond aussi avec des problèmes règlementaires, ce qui est un autre besoin. Mais le véritable enjeu du Cloud souverain, c’est l’écosystème économique français et européen. Il ne s’agit pas seulement de données numériques stockées sur le sol national, mais de traitements d’IA et de logiciels qui doivent interagir les uns avec les autres. Avec le Cloud Act, signé par l’administration Trump en 2018, les USA sont en capacité de remonter des informations électroniques y compris sur le territoire français pour des raisons d’enquêtes judiciaires ou d’intelligence économique. L’affaire Huawei a révélé que l’espionnage en ligne faisait également partie de la culture chinoise tandis que les acteurs du Cloud chinois s’installent en Europe. D’où la nécessité d’une alternative, un Cloud de confiance fondé sur un écosystème souverain. »
Une étude réalisée récemment par le Cabinet Carvea Consulting sur la base d’un panel réalisé par OPINEA révèle que la souveraineté numérique est perçue par 78% des Français comme un élément aussi important que de disposer de sa propre armée. Le sentiment de contrôle conforte le sentiment de sécurité, mais ne rassure pas ceux qui se sentent écoutés ou espionnés avec un taux de 80%. Par ailleurs, pour les 5% de ceux qui ne se sentent pas du tout écouté, la souveraineté reste encore importante (61%).
La souveraineté numérique est perçue par 78% des Français comme un élément aussi important que de disposer de sa propre armée ; le taux passe à 85% chez ceux qui se sentent en sécurité
Le sentiment de contrôle conforte le sentiment de sécurité, mais ne rassure pas ceux qui se sentent écoutés ou espionnés avec un taux de 80% Notons que les pour les 5% de ceux qui ne se sentent pas du tout écouté, la souveraineté reste encore importante (61%)
Ils sont encore plus nombreux (80%) à penser que leurs conversations téléphoniques ont déjà été analysées ou écoutées à leur insu et même 26% l’affirment avec certitude. Cette certitude est plus que doublée (62%) auprès de ceux qui déclarent se sentir surveillés. Pourtant les écoutes en France sont très encadrées et extrêmement rares, elles ne représentent qu’une faible fraction de la population et proportionnellement entre 10 et 15 fois moins que dans les pays voisins alors à quoi serait dû ce sentiment d’être surveillé ?
En effet aujourd’hui, le pouvoir ne s’expose plus, mais il est perçu comme omniprésent, ses actions sont plus rares mais sa présence est ressentie. Les Français font confiance aux institutions 50% des internautes sont conscients que leurs données personnelles sont utilisées à des buts commerciaux…
La confiance varie selon le type de sites Internet, mais aussi selon l’âge de l’internaute et, sans surprise, les plus âgés sont les plus méfiants. D’une façon générale, 52% des Français pensent que leurs données sont bien protégées sur des moteurs de
recherche de sites d’e-commerce ou YouTube. Ce niveau de confiance augmente à 59% auprès des moins de 35 ans et chute à 49% auprès de 35 ans et plus.
Les réseaux sociaux (Facebook, Instagram, Snapchat ou Twitter) inspirent moins de confiance avec seulement 34% au global mais avec une différence encore plus importante entre les générations. Les moins de 35 ans sont 42% à faire confiance à Facebook contrairement aux 35 ans et plus qui ne sont que 34%.
Les sites des institutions publiques comme la SNCF ou la RATP inspirent davantage confiance (67%) peu importe l’âge de son utilisateur, mais ce sont les sites des banques et des impôts qui arrivent en tête avec un score de 84% peu importe l’âge de l’utilisateur.
Les Français ont confiance dans les institutions françaises, l’effet RGPD (Règlement de la protection des données à caractère personnel) qui informe de l’utilisation des données rassure, malgré le fait qu’il ne protège pas et que beaucoup d’internautes ne lisent par le contenu des GCU (Conditions générales d’utilisation).
Toutefois, concernant le sentiment de sécurité dans la vie quotidienne, il est partagé par 86% de la population nationale dont 18% déclarent même se sentir totalement en sécurité. Le sentiment d’insécurité ne touche donc que 14% des citoyens.
Ce sentiment de sécurité varie selon le sentiment d’être surveillé, mais pas d’une façon proportionnelle. En effet le fait de se sentir surveillé a un effet à double tranchant sur le sentiment de sécurité. D’une part il renforce de +55% le sentiment de sécurité totale en passant de 18% à 28% et d’autre part augmente le sentiment d’insécurité qui passe de 14% à 20% gagne +43%.
Il faut rappeler que le sentiment d’être surveillé n’est pas exclusivement lié aux écoutes officielles ordonnées par le pouvoir en place, les Français sont conscients que l’utilisation des équipements connectés comme un smartphone, un assistant personnel ou une montre, permet de retracer leurs comportements. Cela provoque certes un sentiment de méfiance pour 47%, de crainte pour 26% et de malaise pour 20% par contre les sentiments positifs sont également engendrés : la confiance pour 18%,
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